Filière fruits du 7 mai 2012

 REUNION DE FILIERE FRUITS LE  7/5/2012

Sont présents :    3 salariés Marc , Clement, Laurence .

                          4 consomateurs : Céline de St Just, Yveline de Vaise , Hubert de  Gerland, Florence de la Ferrandière

                          14 producteurs :

Sont excusés :    2 producteurs

ACCUEIL

Sur les champs de cerisiers et de myrtilles de Claude Villard, nous  découvrons tout de suite quelques problématiques de la culture des fruits.

Les tapis tissés au pied des plans de myrtilles pour la prise des plans leur enracinement et la lute contre les mauvaises herbes. Il  y a malheureusement une contre partie à ces tapis, surtout cette année où l’hiver a été rude, c’est que les rongeurs se sont protégés sous les tapis et sont très difficiles à éliminer sans détruire les tapis eux-mêmes.

La nécessité de désherber  sous les arbres fruitiers, de disposer des arrosages automatiques, ici à partir de retenues d’eau situées à plusieurs Km de l’exploitation, qui seront vides à la fin de l’été.

Les tunnels que l’on voit sur les pentes protègent les plans de framboisiers  très fragiles (à renouveler tous les 3 ans en moyenne) et les fraises.

Les petits sachets de « confusion sexuelle », joli terme pour expliquer que la diffusion d’une odeur va perturber les mouches mâles qui ne retrouvent pas leurs femelles  ce qui évitera en principe la ponte d’œufs et donc les vers dans les fruits.

A la ferme de Claude Villard, un tour de table permet de situer chacun des producteurs.

Marc Besseas à Messimy n’a plus de pommes depuis un mois

Pierre Chaudet à Chagnon est en conversion BIO 2^ème année (gros fruits)

Jean Yves Champeley à Anneyron  cerises cassis BIO kiwis, petite récolte de kiwis en prévision cette année (intempéries)

Jean François Chausson à Peyrins Pommes cerises nachis BIO , prévision d’une très petite récolte cette année à cause des ravageurs.

Claude Villard qui nous reçoit à St Martin en Haut n’a plus de confiture de myrtille , plus de nectar de fraise

Jean Pierre Bonnard à Aveize nous présente sa remplaçante Nathalie qu’il va accompagner quelques temps, bien que ne traitant pratiquement pas ses fruits il va passer en 1^ère année de reconversion , il fait surtout  la  transformation de ses fruits : fraises, cerises, pêches de vigne. Nathalie élève un troupeau de vaches laitière et veut faire des fromages BIO.

Gilles Clavel à Thurins va nous livrer bientôt ses petits fruits.(pas de problème)

 Eric Crozier à Messimy  à des problèmes avec ses fruits d’été : poires William et autres poires (intempéries)

Stella Franchelin à Veyrins Thuellin est notre nouvelle productrice de noix , coings, rhubarbe, 3^ème année de conversion BIO pour les pommes et poires. Pour elle les coings fragiles nécessitent une réactivité  rapide pas toujours compatible avec les livraisons d’alter conso.

Yannick Etienne à Chaussan , fruits rouges BIO cette année, groseilles, prunes 2^ème année de conversion , les cerises de cette année  sont malades, les fraises de plein champ pas très belles .La conversion BIO nécessite d’adapter de nouvelles techniques et les rats sous les tapis ne facilitent pas le développement des cultures.

Le bilan de l’hiver est présenté par les salariés.

Les retours des consommateurs sont fait mais ce sont les salariés qui ont enregistré les remarques , notre présence à cette réunion  ayant été décidé peu de temps avant. Pour la prochaine réunion nous serons plus réactifs en tant que représentant des consommateurs.

Plusieurs points sont abordés.

• Qualité des fruits : nous sommes en général très satisfaits mais en fin d’hiver les kiwis étaient très durs, une raison explique cela c’est le changement de système de chambre froide qui nécessite une sortie plus précoce des fruits, ceci n’avait pas été anticipé cette première année, mais un conseil nous est donné :  pour bien mûrir le kiwi a besoin d’un changement de t° jour / nuit il serait donc bon de les mettre au chaud la journée et au frais la nuit !!

• Certaines pommes n’étaient pas bonnes , surtout les goldens , mais les agriculteurs ont commencé à planter d’autres variétés qui n’arriveront dans nos paniers   que 3 années au moins après leur plantation . Une  proposition de faire des cagettes de pommes avec 2 variétés au moins est faite.

• Certains consommateurs demandent des paniers fruits pour confiture ou compote , mais cela parait difficile par contre nous avons avec le petit livret très bien fait « Les dessous d’ALTER-CONSO » toutes les adresses des producteurs et nous pouvons nous mettre en rapport avec eux ,soit individuellement  soit pourquoi pas, par l’intermédiaire du référent de son lieu de livraison celui-ci pouvant regrouper des commandes ou mettre les consommateurs intéressés en relation ? 

• Transparence d’étiquetage sur les produits transformés :

Si un producteur fait des confitures en utilisant les fruits d’un autre producteur d’Alter Conso, cela doit apparaître sur son étiquette. Il en est de même pour les jus de fruits .

Il est aussi nécessaire de savoir sur l’étiquette, l’origine de tous les produits qui composent les produits transformés.(  fruits, sucre etc…)

• Le passage au BIO :  qui a été voté en assemblée générale cette année prend à nos yeux toute son importance aujourd’hui .

 En effet les producteurs nous exposent combien cette culture en grande quantité devient difficile pour ceux qui la pratiquent et peu rentable pour certains qui devraient s’y résoudre .Sachant que tous nos producteurs sont au moins en culture raisonnée. Peut-être faudra -t - il remettre cette obligation en question.

Eric Crozier n’ose pas passer au BIO , il est un petit producteur en culture raisonnée .

Gilles Clavel lui aussi n’est pas étiqueté BIO bien qu’en culture raisonnée il utilise des produits de traitement Bio aussi souvent que possible , il cultive ses fraises sous tunnel pour éviter les problèmes , il utilise la « confusion sexuelle »

Marc Clément attend que son  fils finisse ses études et choisisse lui-même s’il veut faire la conversion , actuellement il travaille en agriculture raisonnée, il  utilise le pyrèthre pour la mouche de la framboise par exemple.

Jean Pierre Bonnard qui n’a pratiquement jamais traité ses petits fruits passe en première année de conversion espérons qu’il n’aura pas trop de tracasseries administratives !!! Il nous dit que pour la cerise le passage au BIO est très difficile,  ses cerisiers et ses pêchers n’avaient pas de traitement. Nathalie passe son troupeau en BIO .

Les prévisions :

Chaque producteur indique ses disponibilités en quantité et en produit , pour la saison à venir, ainsi que les dates approximatives de livraison .

CONCLUSION

les prix des fruits d’été sont en légère  augmentation par rapport à l’année dernière ce qui n’est pas étonnant  nous en aurons  un peu moins dans nos paniers, ceci est dû à la conversion Bio de plusieurs producteurs, Yannick Etienne qui a beaucoup investi dans son exploitation Bio nous explique le coût important de cet investissement et met l’accent sur le prix d’un produit Bio de qualité.(matériel, main d’œuvre importante pour petits fruits, etc..)

 Il est à noter que Alter Conso achète de grosses quantités, que ces achats sont assurés sur l’année ce qui peut sécuriser les producteurs mais on ne peut pas oublier que les premières années de passage au Bio sont problématiques.

Si les prix de petits fruits augmentent, le prix du panier étant fixe pour l’année, il y aura moins de gros fruits (pêches, raisins, abricots, cerise), les producteurs sont solidaires entre eux.

 Comme les salariés ont su augmenter leur temps de travail sans rémunération supplémentaire il est nécessaire que les consommateurs soient solidaires avec les producteurs, mais aussi acceptent les rythmes de conversion de chacun.

En nous rendant à cette réunion de filière fruits nous avons mieux compris les enjeux de chacun des collèges de l’association, nous espérons vous avoir mieux fait comprendre aussi le fonctionnement de ces réunions filière.